Lors du fonctionnement d’un procédé de production ou de transformation, l’énergie thermique produite grâce à l’énergie apportée n’est pas utilisée en totalité. Une partie de la chaleur est
inévitablement rejetée. C’est en raison de ce caractère inéluctable qu’on parle de « chaleur fatale », couramment appelée aussi « chaleur perdue ». Cependant, cette appellation est en partie
erronée car la chaleur fatale peut être récupérée. C’est seulement si elle n’est pas récupérée qu’elle est perdue.
La récupération de la chaleur fatale conduit à deux axes de valorisation thermique :
- une valorisation en interne, pour répondre à des besoins de chaleur propres à l’entreprise;
- une valorisation en externe, pour répondre à des besoins de chaleur d’autres entreprises, ou plus largement, d’un territoire, via un réseau de chaleur.
Au-delà d’une valorisation thermique, la chaleur récupérée peut aussi être transformée en électricité, également pour un usage interne ou externe.
Source ADEME
Concernant cette chaleur fatale, les actions ne reposent pas uniquement sur des choix technologiques. Dans le cadre d'une méthodologie cohérente de "cost-killing" énergétique, il est nécessaire de :
- limiter le plus tôt possible la chaleur fatale qui sera générée, (redesign des besoins, conduite des installations)
- optimiser le fonctionnement des équipements existants par des régulations et systèmes permettant de mieux gérer l’énergie (mesure et suivi des performances réelles des procédés utilisés)
- identifier les "efforts" à mener en termes de conduite du changement et risques industriels
- reboucler sur l'optimisation du processus d'achat d'énergie